La Journée internationale des droits de la femme
Contenu : Outaouais d’abord
Crédit Photo : Entrepreneures participantes
Le 8 mars est une date unique dans le monde entier, car nous célébrons la Journée internationale des droits de la femme. Cette journée spéciale puise ses racines dans la lutte menée par les femmes depuis des siècles pour participer à la société au même titre que les hommes.
Et en Outaouais, pour souligner cette journée particulière, nous avons eu la chance de nous entretenir avec des fondatrices et des dirigeantes d’entreprises extraordinaires qui contribuent à façonner notre économie locale et à faire de l’Outaouais une région si particulière au Québec.
Ces femmes ont un impact au travail, dans leur collectivité et sur l’économie canadienne. Elles posent quotidiennement des gestes porteurs de changements.
Joignez-vous à nous pour célébrer les femmes en partageant cet article sur vos réseaux sociaux. Célébrons nos pionnières, nos entrepreneures, nos collègues, nos amies, nos conjointes.
Comment vous est venue l’idée d’entreprendre ?
J’ai toujours voulu avoir ma propre entreprise, mais je ne savais nécessairement dans quel domaine je souhaitais me lancer… Au Brésil, j’ai étudié en affaires. Quand j’ai emménagé au Canada en 2009, j’ai remarqué que les produits brésiliens se faisaient rares. On en trouvait de plus en plus, mais il y avait toujours quelques produits spécifiques et appréciés qu’on ne trouvait pas sur nos tablettes québécoises. C’est à ce moment que mon conjoint, qui a lui aussi étudié en affaires, m’a posé la question « pourquoi ne pas te lancer en affaires pour faire découvrir de superbes produits du Brésil ? ». C’est alors que j’ai décidé de me lancer, de vivre mon rêve et de créer Rio Açaí, grâce à ma passion pour le monde des affaires et pour l’açaï.
Antonieli Souza, propriétaire de Rio Açai
Pourquoi avoir choisi l’Outaouais pour y installer votre entreprise ?
Je suis arrivée en Outaouais pour compléter mon stage en droit notarial en mai 2009. Je connaissais déjà le potentiel de la région pour ma profession et aussi pour les personnes d’ascendance africaine. La diversité culturelle et les opportunités du fait de la proximité avec Ottawa ont également pesé dans la balance. Il était donc naturel d’y installer mon entreprise.
Me Véronique Semexant, propriétaire, Votre notaire Me Véronique Semexant
Lors de vos premières années en affaires, quelle entreprise a été votre modèle de réussite ?
J’ai toujours admiré Marysol Foucault, propriétaire du restaurant Chez Edgar dans le secteur Hull. Elle a su donner un cachet unique à son entreprise en plus de créer un engouement épatant auprès de sa clientèle de foodies. Son entreprise est toujours bondée de clients. Tous sont toujours prêts à faire la file parce l’attente en vaut la peine. Ce que j’admire le plus chez elle, c’est son habileté à faire passer sa famille avant son entreprise. Contrairement à la grande majorité des restaurateurs, Marysol ferme son restaurant durant quelques semaines durant l’été et durant les fêtes pour faire le plein d’énergie et passer du temps en famille. Je pense qu’une grande force de caractère est nécessaire pour prendre ce genre de décision. J’aspire à devenir une femme d’affaires avec une force de caractère comparable à celle de Marysol.
Élodie Marcotte, propriétaire, La Marcotterie
Comment faites-vous rayonner votre entreprise en Outaouais ?
Je dirais que notre force de rayonnement est le bouche-à-oreille. Nos activités se font le week-end, chez Alpagas Chelsea. Une expansion trop rapide ne nous intéressait pas. Les plateformes de réseaux sociaux et les marchés de Noël nous ont permis de nous faire une excellente publicité. Notre site web nous a aussi créé une bonne clientèle. La vente en ligne nous permet également de rayonner partout dans le pays. Nous recevons même des commandes des États-Unis et de la France.
Geneviève Rousseau, copropriétaire, Alpagas Chelsea
Avez-vous bénéficié de ressources, lorsque vous vous êtes lancée en affaires ? Si oui, lesquelles ?
En effet ! Nous avons bénéficié de la mesure Soutien au Travail Autonome (STA) qui est une mesuregouvernementale, opérée en partenariat avec Services Québec. Elle nous a permis de créer notre plan d’affaires sans devoir compter sur un autre emploi. Nous avons pu mettre toute notre énergie dans notre projet d’entreprise. Nous avons également bénéficié du soutien du Service de développement économique de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau et de l’appui de la Ville de Maniwaki.
Tout ce soutien nous a donné confiance en nos moyens pour lancer notre projet. Nous ne sentions pas d’hésitation de la part des gens que nous avons rencontrés. Ce soutien nous a permis de vaincre notre insécurité.
Émélie Cadieux et Jessica Robitaille, propriétaires, Les Filles Infographie
Qu’est-ce qui vous rend fière de la communauté entrepreneuriale féminine de l’Outaouais ?
Je suis très fière de la communauté entrepreneuriale féminine, pas seulement dans notre région, mais partout. On peut remarquer que les femmes prennent encore plus leur place en affaires, et c’est très bien ainsi. Je fais partie d’un réseau des femmes d’affaires et nous avons la chance d’échanger sur divers sujets. Je crois qu’il y a un fort soutien et beaucoup d’entraide au sein des communautés entrepreneuriales féminines.
Antonieli Souza, propriétaire, Rio Açai
Quel conseil donneriez-vous à une jeune femme qui songe à lancer son entreprise ?
Mon conseil serait de foncer et de ne pas craindre de prendre des risques, pour autant que ceux-ci soient calculés. La peur et l’incertitude nous empêchent parfois d’avancer. Par moments, nous pouvons croire sans aucune raison que nous sommes impuissantes face à des situations. C’est pourquoi il est important de toujours foncer. Il est aussi important de demander des conseils. Tellement de ressources sont maintenant disponibles pour les femmes qui souhaitent se lancer en affaires. Il suffit d’un premier pas. Mesdames, faites-vous confiance !
Kristine Landry, propriétaire, Miss Marmelades
Comment inciter les femmes à entreprendre davantage ?
Je crois qu’il est important de partager les « success stories » des entrepreneures de partout. Elles sont inspirantes. Il n’est pas toujours facile d’être en affaires. Nous faisons face à de nombreux défis. Mais c’est une fierté de s’entraider dans une communauté entrepreneuriale féminine. L’écoute est aussi importante. Plusieurs ressources existent maintenant pour nous soutenir et nous inciter à nous lancer en affaires.
Mélanie Pieschke, propriétaire, Jolie Folie
Quel est pour vous le principal avantage d’être à votre compte ?
Je dirais que la gestion des horaires est vraiment intéressante. Je peux me permettre de m’impliquer dans divers comités et regroupements, car je gère moi-même mon emploi du temps. Je n’ai pas l’impression de travailler, j’ai plutôt l’impression de bâtir quelque chose et d’améliorer ma qualité de vie quotidiennement. J’adore aussi le fait que chaque journée est différente d’une autre. Être en affaires me pousse à surmonter des défis, à me dépasser et je suis fière de ce que j’ai construit jusqu’à maintenant.
Véronique Filion, copropriétaire, Brasse-Camarade
En quoi le fait de devenir entrepreneure a-t-il changé votre vie ?
J’ai lancé l’entreprise Alpagas Chelsea dans le but d’exploiter mon passe-temps (le tricot) au maximum et de partager ma passion pour les alpagas ! Auparavant, je tricotais toutes sortes de créations que je donnais à mes amis et aux membres de ma famille. J’ai donc réalisé qu’il y a une certaine limite de quantité de tuques et de mitaines que chaque membre de la famille peut avoir (rires) ! Donc je tricotais pour les autres. Maintenant, je tricote pour vendre mes créations, ce qui me procure beaucoup de fierté, évidemment. Il y a toujours une différence entre l’amie qui vous dit : « oh wow, merci pour cette tuque, elle est superbe » et une cliente inconnue qui entre en boutique pour faire un achat. Le soutien de nos amis et de notre famille est inconditionnel tandis que nos clients nous soutiennent parce que nos produits répondent à leurs goûts et parce qu’ils aiment nos produits conçus localement.
Geneviève Rousseau, copropriétaire, Alpagas Chelsea
Si vous deviez lever votre chapeau à une autre entrepreneure de l’Outaouais, de qui s’agirait-il et pourquoi ?
On pourrait bien lever notre chapeau aux sœurs Lissa et Roxanne Moore qui se cachent derrière la belle entreprise Shop Moi Ça. Elles nous inspirent, ma sœur Gabrielle et moi, grâce à leur initiative et leur entreprise qui ne cesse de prendre de l’expansion en Outaouais !
Alexandra Fraser, copropriétaire, La Femme à Marier et compagnie
C’est en 1910 qu’a été créée la Journée internationale des droits de la femme par l’Internationale socialiste (une organisation politique internationale) réunie à Copenhague, dans le but de soutenir les droits des femmes et d’aider à l’obtention du suffrage universel des femmes.
La proposition avait été approuvée à l’unanimité par la conférence qui comprenait plus de 100 femmes provenant de 17 pays, parmi lesquelles figuraient les trois premières femmes élues au Parlement finlandais.
L’idée d’une Journée internationale des femmes s’est concrétisée durant une période d’industrialisation marquée par l’expansion et l’effervescence, une croissance démographique explosive et l’émergence des idéologies radicales.