Fine et Fûtés, pour l’amour des produits d’ici
Contenu : Outaouais d’abord
Toujours poussée par une curiosité du monde entrepreneurial, la copropriétaire de Fine et Fûtés, Nathalie Lamarche, ne se doutait pas qu’un jour son entreprise connaîtrait autant de succès. Étant enseignante de formation, celle qui a lâché le monde de l’éducation pour se consacrer à son entreprise ne regrette pas une seconde de son parcours qu’elle qualifie de victoire.
Bon, Mme Lamarche n’a peut-être pas tout lâché… Du moins, elle n’a pas lâché son conjoint d’une trentaine d’années, Serge Bilodeau, qui est également son partenaire d’affaires. Le couple de Masson-Angers a décidé de sauter pieds joints dans l’aventure Fine et Fûtés le 27 septembre 2013, date à laquelle ils ont ouvert les portes de leur commerce du 746 Avenue de Buckingham.
« Toute ma vie, j’ai eu mille et une idées d’affaires. Je voulais tout d’abord enseigner, en attendant d’acquérir l’entreprise familiale. Malheureusement, mes parents ont vendu leur terrain de camping alors que j’étais encore à l’université. Vers 2003, je suis tombé sur l’émission les Francs-Tireurs qui présentait un reportage sur le monde des microbrasseries québécoises qui devaient jouer du coude avec les grandes marques. Ce soir-là, je me suis dit, ça prend une boutique pour microbrasseries, en Outaouais », a souligné Mme Lamarche. Mais comme elle désirait voir sa marmaille grandir avant de se lancer, elle ne fut pas la première à ouvrir un tel commerce en Outaouais.
Comme mentionné, l’entreprise ne souhaitait offrir que des produits de microbrasseries québécoises, à ses tout débuts. Toutefois, le nombre de pieds carrés loués leur ont permis de diversifier leur offre que nous connaissons aujourd’hui : la collection RICARDO, saucisses, bières, fromages, épices, olives, charcuteries, savons, érable, chocolats et plus encore. Fine et Fûtés vous propose les produits de plus de deux-cents fournisseurs québécois dont une cinquantaine d’ici.
Questionnée au sujet des différents défis auxquels peut faire face un entrepreneur à ses tout débuts, Mme Lamarche n’a pas hésité une seconde avant de souligner le financement.
« Nous avons dû faire des sacrifices comme faire certaines garanties à notre banque et injecter beaucoup de notre argent personnel. Ça peut être extrêmement cher d’exploiter un rêve, mais ça en vaut le coup. J’ai quitté mon emploi à la commission scolaire en laissant tomber un excellent revenu, dans le but de m’investir à 100% dans mon entreprise. J’ai dû jongler avec mon travail et le magasin en même temps pendant deux ans. J’invite tous ceux qui ont un rêve à faire de même : mettre les efforts et l’énergie nécessaires », a ajouté Mme Lamarche.
Selon Mme Lamarche, la grande variété de produits locaux offerts en magasin leur permet certainement de se différencier de leur concurrence. Toutefois, la femme d’affaires précise que le service à la clientèle offert par ses employés et collègues est leur plus gros atout.
« Chaque jour, nous en apprenons sur nos produits. Et nos clients sont réguliers. Nous avons une excellente relation avec ceux-ci. Nous les informons sur nos produits et nous sommes honnêtes quant à l’appréciation, ou non, que nous pouvons avoir sur un produit. Si nous n’aimons pas ou aimons moins un produit, nous le mentionnerons sans gêne. De plus, nos employés ne laisseront personne repartir sans avoir obtenu de réponses à leurs questions. Nous ne travaillons pas pour nous enrichir mais bien pour nous accomplir », a souligné Mme Lamarche qui est certes très généreuse.
Pourquoi Buckingham?
Mme Lamarche et son conjoint et partenaires d’affaires habitent le secteur d’Angers. Selon la femme d’affaires, c’est M. Bilodeau qui a tenu à s’établir près de la maison. Pour lui, c’était l’assurance que la famille demeurait notre principale priorité.
« À Gatineau, nous trouvions déjà certains commerces du même type. De plus, nous trouvions qu’il y avait un manque à combler, dans notre bout de région pour cette offre de produits. En s’installant à Buckingham, nous avons évité de nombreux déplacements », a indiqué Mme Lamarche.
Une offre à diversifier davantage?
La propriétaire de Fine et Fûtés a certainement la tête pleine d’idées et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Lorsque questionnée au sujet de ses projets, Mme Lamarche nous a fait part d’une grande nouvelle…
« Nous venons de faire l’achat de notre local et de celui situé derrière Fine et Fûtés. En début 2022, des travaux nous permettront de relier les deux bâtisses et d’agrandir notre espace! » a-t-elle annoncé d’un ton plus qu’enjoué. « Nous venons aussi de bonifier notre menu de diners pour emporter. Ce volet du magasin gagne en popularité alors nous voulons que nos clients aient toujours accès à des repas rapides, savoureux et variés. »
La direction du commerce souhaite également, à moyen terme, sortir une ligne de produits maison pour la distribution.
« Nous avons de nombreuses idées sur table. Nous souhaitons collaborer avec notre gouvernement dans le but de permettre à nos clients de pouvoir ouvrir une consommation sur place. Il serait idéal que nos clients puissent s’asseoir sur une terrasse pour déguster un plateau de charcuteries accompagné d’une de nos bières. Nous souhaitons grandement exploiter un espace extérieur », a mentionné Mme Lamarche par téléphone.
Une présence en ligne
Fier d’une présence en ligne, le commerce Fine et Fûtés reçoit des commandes de partout au Québec. «Nous avons même de fidèles clientes au Koweït et au Costa Rica». La propriétaire se dit extrêmement reconnaissante envers la SADC qui leur a permis la mise en ligne d’une boutique transactionnelle de calibre Formule 1.
« Le web a un énorme potentiel. Nous avons les capacités techniques, nous devons maintenant y consacrer un budget marketing. Avec l’agrandissement nous aurons un espace consacré à la boutique en ligne. À ce moment-là, nous pourrons donc la déployer en grande pompe car actuellement, nous manquons d’espace pour la manutention des envois. Notre fille a terminé ses études universitaires mais a choisi de venir travailler à temps plein au magasin. La boutique en ligne, c’est de son temps et ce sera son dossier à elle. Elle aura tout avantage à l’améliorer car elle en tirera un pourcentage dit-elle sur un ton rieur.
D’ailleurs, si vous souhaitez visiter le site web de l’entreprise, voici un lien direct vers celui-ci : www.fineetfutes.ca.
En terminant, il serait dommage de clôturer l’article en omettant de mentionner l’origine du nom Fine et Fûtés, n’est-ce pas? Lors de l’entrevue, Nathalie s’est fait un plaisir de nous faire mention de l’origine de ce nom mythique qui pique la curiosité de nombreuses personnes.
Lorsque Mme Lamarche a eu l’idée du magasin, elle a tout d’abord ouvert un dictionnaire pour dresser une liste des mots en lien avec le monde de la bière. Celle qui se lançait en affaires a retenu le mot fût, vous savez ce récipient cylindrique de grande capacité dans lequel nous entreposons la bière, le vin et les vinaigres? Elle a donc décidé de créer l’adjectif fûté et comme elle a d’abord lancé l’entreprise accompagnée de deux hommes, elle a choisi ce mot au masculin pluriel. Le fine est venu compléter le tout pour représenter la partie épicerie et sa personnalité.
Maintenant devenue une entreprise strictement familiale, reste à savoir dans cette belle famille de cinq, qui sont les fins et qui sont les futés!
L’équipe d’Outaouais d’abord vous invite à découvrir Fine et Fûtés, l’entreprise du mois de décembre du programme Fiers partenaires locaux, présenté par Service Sinistre Outaouais et le 104,7 Outaouais.