La vision et la passion de Philémon maison d’optique

Contenu : Outaouais d’abord
Crédit photo : Philémon maison d’optique

En fondant Philémon maison d’optique en 2017, Sophie Perrier-Côté et Yves Michaud ont suivi leur instinct qui était dicté par leur passion commune pour leur entreprise mais également par leur vision de combler un besoin en matière de montures de créateurs en Outaouais.

Yves Michaud a grandi auprès de parents qui étaient aussi optométristes dans le secteur d’Aylmer. En 1995, ses parents ont fondé Miosis qui a compté quatre bureaux dans la région de l’Outaouais. En 2011, Yves s’est associé au groupe. Suite à la retraite de ses parents, il a quitté le groupe d’associés en 2016 pour racheter la succursale de la montée Paiement à Gatineau avec sa conjointe Sophie, opticienne de formation. Un an plus tard, ils délaissaient le nom Miosis afin de réaliser leur projet unique.

« Il n’y avait vraiment pas de chicane familiale, lance Yves Michaud. C’était une question de vision d’avenir. Nous voulions gagner en autonomie pour créer une entreprise à notre image qui répondait à un besoin en Outaouais, celui d’offrir des produits uniques et une expérience client personnalisée. C’est à ce moment que je suis devenu un véritable entrepreneur. »

Nouvelle adresse, même approche

Le 26 octobre 2020, la maison d’optique Philémon a déménagé dans le nouveau projet Agora dans le Plateau qui loge principalement des entreprises locales. « L’endroit correspond davantage à notre philosophie d’entreprise, note Yves. Notre clientèle est régionale en raison de notre vocation unique et de nos collections de montures exclusives. Nos clients, dont plusieurs se rendaient à Montréal pour avoir accès à ces montures, ont un coup de cœur pour notre entreprise et ils nous sont très fidèles. »

Cette distinction est observable en entrant dans le commerce : il n’y a pas de supports de montures. Elles sont logées dans des cabarets en bois, classées par collection et c’est leur personnel qualifié qui a l’honneur de vous les faire découvrir. « Nous reproduisons l’expérience que nous vivons dans les salons internationaux de montures, comme à Paris et à New York, explique Sophie Perrier-Côté. Ça nous permet de démontrer l’esprit de la collection en faisant découvrir ses différents modèles et couleurs. Nous nous attardons aux petits détails et sommes fiers de dénicher les monture coup de cœur qui seront idéales pour nos clients. »

On retrouve environ 1 200 modèles de montures et, pour les lentilles, l’équipe de cinq employés de Philémon maison d’optique travaille principalement avec la compagnie Nikon reconnue dans le domaine depuis plus de 100 ans. « C’est intimidant de choisir des lunettes et chaque patient qui se procure des lunettes chez Philémon est accompagné et conseillé du début à la fin », résume Yves.

Pendant la pandémie de COVID-19, le commerce a connu un ralentissement de ses opérations régulières. De mars à juin, seuls les services essentiels étaient offerts. Les deux propriétaires en ont profité afin de préparer leur déménagement tout en revampant un site internet. Comme la loi québécoise interdit la vente de lunettes de prescription sur le web, le site devient une belle vitrine pour mieux faire connaître leurs services et produits.

Épaulés pour l’achat local

Le nouveau projet de Agora, qui favorise l’achat local, représente un attrait indéniable pour Sophie et Yves qui croient aux retombées positives de l’achat local. « C’est un facteur important pour notre économie et nous notons cette année, sûrement en raison de la pandémie de COVID-19, que les gens encouragent davantage les entreprises locales, de dire Yves. La campagne d’achat local Outaouais d’abord, lancé l’été dernier, est géniale et démontre tout le dynamisme entrepreneurial en Outaouais. » 

« On se sent épaulés et ça ramène le principe naturel d’acheter chez-nous. On a de belles entreprises et de belles offres dans la région », rajoute Sophie qui se fait un point d’honneur d’acheter localement lorsque vient le temps de vêtir ses deux enfants ou d’acheter des cadeaux à Noël.

Dans les opérations de l’entreprise, les deux propriétaires misent aussi sur les talents locaux et du Québec. « Il n’y a pas de montures qui sont fabriquées dans la région et il y en a peu au Québec.  Toutefois, nous avons réussi à dénicher des fournisseurs de l’Outaouais pour des produits connexes comme Cuir JMB, à Chelsea, pour la conception d’étuis à lunettes en cuir ainsi que l’artiste Pero, de Gatineau, qui a réalisé les bouteilles de nettoyant à lunettes », précise Sophie. Pour ce qui est de leurs produits d’entretien de lunettes, ils sont fabriqués au Québec. 

Par ailleurs, Marie-Sophie Dion du Bar à lunettes a choisi Philémon comme première boutique pour offrir ses montures fabriquées avec soin à Saint-Lambert. Elles étaient à ce jour seulement offertes dans ses propres boutiques de la région de Montréal et Sherbrooke. C’est d’ailleurs Marie-Sophie Dion qui a inspiré Sophie à devenir opticienne. 

Philémon, un prénom identitaire

Les deux propriétaires se sont rencontrés en 2012 par un ami commun à Montréal. Au moment de choisir le nom de leur nouvelle maison d’optique, Sophie était enceinte d’un garçon. Deux prénoms étaient possibles : Georges, le nom retenu, et Philémon, qui a finalement identifié leur projet d’entreprise. 

« Nous trouvons qu’un prénom donne beaucoup de personnalité à une entreprise, précise Yves. C’est aussi le prénom de mon arrière-grand-père et ça rappelle le prénom d’un grand bâtisseur de la région, Philemon Wright. »

En dirigeant leur propre entreprise avec une identité aussi précise, Sophie et Yves suivent leur cœur à travers l’évolution de leur commerce.