Papoum Papoum — Focus entrepreneur·es — la beauté du repreneuriat
Crédit photo : Papoum Papoum, Mylène Sarrazin
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord
As-tu ton « papoum »? Si vous avez un poupon ou un enfant en très bas âge, c’est fort probable que vous connaissiez déjà ces petits accessoires hyper mignons et réconfortants pour les tout-petits.
C’est aussi fort probable que vous ne sachiez pas que les produits de Papoum Papoum soient fabriqués à 100 % en Outaouais. Effectivement, c’est Mylène Sarrazin qui est désormais derrière l’entreprise qui existait déjà depuis 2005. La transaction s’est faite en avril 2020, alors que la nouvelle propriétaire avait soif de nouveaux défis professionnels.
Le repreneuriat, vous connaissez?
Le concept peut paraître tout simple : la reprise ou le rachat d’une entreprise par une ou des personnes. Mais Mylène est d’avis que la démarche est encore trop méconnue et que les jeunes entrepreneurs gagneraient à s’y intéresser davantage.
Dans le cas de Papoum Papoum, c’est par le bouche-à-oreille que l’ancienne et la nouvelle propriétaires de l’entreprise ont pu prendre contact et enclencher le processus : « J’aurais tendance à dire à la relève entrepreneuriale d’ouvrir les yeux et les oreilles pour connaître les entreprises à vendre, parce que c’est vraiment génial de pouvoir prendre les rênes en ne partant pas à zéro. Dans mon cas, la base était plus que solide et, de surcroît, les produits étaient appréciés des consommateurs », indique Mylène, heureuse d’avoir embarqué à pieds joints dans le projet.
Pour ceux qui souhaitent en connaître plus sur le sujet, on peut visiter le site Web de la CTEQ (Centre de transfert d’entreprise du Québec), qui a pour mission de pérenniser la richesse entrepreneuriale par le repreneuriat.
Plusieurs cordes à son arc
Mylène Sarrazin a un coffre rempli d’outils. Originaire de Gatineau, elle a habité pendant un peu plus de sept ans à Montréal, où elle a complété son baccalauréat en commercialisation de la mode. Elle a également obtenu un diplôme de fashion designer haute-couture à l’Académie de mode Richard Robinson à Ottawa. Quelques expériences de travail plus tard, dont gestionnaire de projet en construction ainsi que représentante commerciale pour une agence, elle a décidé de revenir à Gatineau.
Même si elle a toute la fougue et le talent nécessaires qui expliquent la continuité du succès de Papoum Papoum, Mylène aime ajouter que son père y est pour beaucoup. Michel Sarrazin, bien connu comme homme d’affaires en Outaouais et aujourd’hui conseiller stratégique en développement d’entreprises chez ID Gatineau, a agi comme mentor auprès de sa fille. Mylène, très intéressée par le développement des affaires, est bien heureuse de dire qu’elle marche maintenant dans ses pas.
Optimiser la production
« Le produit est venu me chercher droit au cœur », indique Mylène, en parlant des papoums. L’inventaire comprend des doudous, des peluches, des petits jouets et des accessoires, tous plus adorables les uns que les autres. Au-delà du côté trop joli qui vous fera certainement vous aussi tomber en amour, les produits sont sécuritaires et écologiques, et les différentes variétés conviennent aux besoins de tous types de clientèle.
Par exemple, les doudous « tout-bio » faites de sherpa 100 % coton biologique et bourrés de laine de mouton canadien doivent être lavés à la main et gardent les odeurs de la maison, ce qui sécurisera le bébé. Pour les doudous de bambou dont la tête est bourrée de polyester recyclé, l’entretien à la machine est permis et le tissu est doux et soyeux.
Mylène, qui adorait déjà les papoums, s’est assurée de garder l’esprit du produit. Mais ce qui la motive au quotidien, c’est de mettre du sien dans le développement de l’entreprise : « J’ai voulu que la distribution des papoums se fasse en plus grands volume. Pour ce faire, j’ai troqué le côté artisanal pour un fonctionnement plus manufacturier. Mais ce qui me tenait à cœur, c’est qu’on continue de ressentir que les papoums sont faits avec amour, parce que c’est le cas! » ajoute Mylène.
Malgré la fabrication en plus grandes quantités, sept couturières sont affectées à la finition des doudous, toutous et accessoires Papoum Papoum. Une employée à temps partiel aide également Mylène pour les opérations quotidiennes.
Partout, les papoum!
En plus de la vente en ligne qui va bon train et qui permet de faire connaître les produits Papoum Papoum à grande échelle, une soixantaine de points de vente détiennent des stocks à travers le Canada.
L’entreprise a également la chance de faire partie des musts de Shop moi ça, une entreprise outaouaise de boîtes-cadeaux, pour ses boîtes personnalisées pour la naissance et la grossesse : « J’adore les filles de Shop moi ça. Leur mission de faire découvrir des produits québécois est vraiment appréciée des entrepreneurs comme moi! » mentionne Mylène.
Cette dernière aime aussi, lorsque le temps le lui permet, faire du démarchage. Elle considère que cette initiative, qui lui permet de faire connaître son entreprise auprès de clients potentiels, est bénéfique non seulement au niveau des ventes mais aussi des rencontres humaines.
Parlant d’aller à la rencontre de la clientèle, Papoum Papoum fera partie des exposants au marché de Noël du Musée canadien de l’histoire du 23 au 26 novembre, ainsi qu’à la Originals Christmas Craft Sale au Centre EY à Ottawa du 6 au 10 décembre. Ce sont d’excellentes occasions de faire de beaux cadeaux aux tout-petits qui vous entourent et, par le fait même, rencontrer Mylène et sa joie de vivre!
Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de l’Outaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!