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Ferme Mouflon — Focus entrepreneur·es — S’éloigner du 9 à 5

Crédit photo : Ferme Mouflon
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Selon Wikipédia, le mot « mouflon » est un terme utilisé pour regrouper les mammifères ovins, qui comprennent les moutons et plusieurs autres espèces de la famille des bovidés.

Si le mot est joli, amusant et représente bien l’occupation principale de Vicky Lauzon et Dominique Brousseau, propriétaires de la Ferme Mouflon, le choix du nom d’entreprise s’est plutôt décidé en fonction du schéma de couleurs des moutons islandais, dont il existe toute une variété et un jargon. Leur premier bélier, Maurice, avait cette couleur nommée « mouflon », qui signifie noir, ocre et crème.

Le couple de jeunes entrepreneures originaires de l’Outaouais s’est lancé dans l’élevage au pâturage de moutons islandais en 2018. Pourquoi? « Pour éviter les horaires typiques de 9 à 5 et s’éloigner de la routine. » « Vivre avec la nature » est aussi une expression qui leur revient souvent et les paysages qui les entourent, directement sur la terre de 305 acres à Quyon dans le Pontiac, font de leur choix de vie une évidence.

Le mouton « Icelandic »

Le mouton islandais, aussi appelé « Icelandic », est l’une des races de moutons les plus anciennes. De surcroît, elle est aussi l’une des races les plus pures au monde.

Vicky et Dominique se font un point d’honneur de valoriser l’animal en entier, en commençant par la viande d’agneau, qui est de plus en plus appréciée et reconnue pour sa qualité. L’agneau élevé au pâturage est une exception au Québec : le plus souvent, les élevages ovins sont gardés à l’intérieur. Celui de la Ferme Mouflon profite d’un élevage sans stress et est nourri exclusivement d’herbe et de foin.

En embarquant à pieds joints dans l’aventure de la ferme, les entrepreneures ont développé certaines expertises qui sortent de l’ordinaire, comme la fabrication de produits corporels. En effet, le lait de brebis est utilisé pour fabriquer des savons artisanaux, qui sont tous plus jolis les uns que les autres.

Même chose pour les shampooings et revitalisants : ils sont pensés en fonction des différents types de cheveux; les ingrédients qui les composent, en plus du lait de brebis déshydraté, permettent d’hydrater la chevelure. De plus, ces produits sont vendus en barre, ce qui évite la consommation de plastique.

Le mouton est utilisé jusqu’à la toison : la laine de mouton, tondue deux fois par année, triée et ensuite transformée chez Wellington Fiber en Ontario, donne des écheveaux magnifiques de couleurs diverses et sans colorant ajouté, parfaits pour les projets de tricot ou de crochet. Pour ce qui est des peaux de mouton récoltées lors de l’abattage, une fois passées par le processus de tannage chez un artisan de Québec, le résultat unique peut être utilisé comme tapis, jetée ou couvre-siège de motoneige, par exemple.

Entrepreneures réfléchies

Vicky et Dominique ne sont pas tombées dans l’entrepreneuriat par hasard. Depuis la naissance de l’idée de leur projet commun jusqu’à aujourd’hui, chaque étape résulte d’une cohérence naturelle. Tout est soigné et à la fois dynamique. Tout semble facile, mais on devine facilement la quantité de travail acharné qu’il y a derrière le travail fermier, le travail à échelle humaine, celui qui demande de se lever avant le soleil et de se coucher tard, pour le bien des animaux et de la terre.

Lorsqu’on leur demande quels conseils elles donneraient à un futur entrepreneur, elles répondent : « Se préparer à plusieurs défis, prendre son temps, ne pas croître trop rapidement et réfléchir à tout plusieurs fois! » Qu’elles-mêmes aient reçu ou non ces conseils avant de lancer la Ferme Mouflon, cinq ans plus tard, on sent définitivement que c’est le tracé qu’elles ont suivi pour en arriver où elles sont aujourd’hui. Et c’est le sourire aux lèvres qu’elles retroussent leurs manches jour après jour.

Accès à Mouflon

En plus des moutons, plusieurs animaux vivent sur la ferme : Zoey, Cybelle et Annabelle sont les lamas gardiens de troupeau qui vivent avec les moutons et éloignent les coyotes. Togo et Léo sont les chiens gardiens qui protègent également les moutons des prédateurs. Pépito, Inook et Riata sont des poneys qui profitent des champs.

Il est possible de visiter la ferme en groupe, pour voir de près les animaux qui y habitent et en apprendre plus sur les pratiques de Vicky et Dominique. Du mois de mai au mois de septembre, les visites ont lieu à raison d’un dimanche par mois.

Pour ceux qui souhaiteraient tenter le tri de laine, l’événement se tient deux fois par année, en mai et en octobre, et consiste à prendre une toison brute et en retirer la matière végétale, pour ensuite l’envoyer à la transformation.

Les filles de la Ferme Mouflon participent à une foule de marchés publics et festivals, du mois de mars au mois de décembre. Les prochains sont : le marché du Vieux-Aylmer les 1, 2 et 3 décembre, le marché de la Ferme Peabody le 2 décembre, à La Fab sur Mill le 3 décembre, le marché de Nouvelles-Frontières le 6 décembre, le Marché de Wakefield le 9 décembre et celui de la Ferme Boréal le 16 décembre.

Ce sont des occasions idéales où se procurer les produits uniques fabriqués par Vicky et Dominique pour vos cadeaux de Noël, ou pour vous gâter en produits locaux!

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Domaine Mont-Vézeau — Le terroir de la Petite-Nation

Crédit photo : Domaine Mont-Vézeau
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Il n’y a pas à dire, les produits du Domaine Mont-Vézeau font rayonner l’Outaouais à travers le Québec. Plus précisément, ce sont les parcelles de terre de la Petite-Nation, à Ripon, qui participent grandement à mettre en lumière la région auprès des épicuriens. Ce qu’on retrouve sur nos tables et qu’on aime tant, c’est le fruit du travail de Marie Trahan et Marc Renaud, vignerons, agriculteurs… et entrepreneurs!

Des alcools diversifiés

Que vous les ayez aperçus à la SAQ, dans un marché public ou dans l’un des points de vente de la Petite-Nation, les nombreux produits du Domaine Mont-Vézeau (DMV) sont reconnaissables grâce à leur signature visuelle distincte. Le premier contact avec les bouteilles est donc déjà séduisant, mais ce qui l’est d’autant plus, c’est le contenu de celles-ci.

D’abord, les blancs, rouges, rosés et mousseux sont faits à partir d’assemblages de cépages surtout connus dans l’univers du vin québécois — par exemple le Frontenac noir et le Marquette pour les rouges; et le Frontenac blanc, l’Adalmiina, le Saint Pépin et le Vandal-Cliche pour les blancs —, donnant des résultats équilibrés et typiques des sols et du climat de la Petite-Nation. Vins apéritifs et fortifiés font également partie de la gamme DMV et permettent à l’entreprise de se distinguer par sa variété. En 2022, le Domaine a remporté l’argent aux Sélections mondiales du vin, reconnaissance qui ajoute un sceau de qualité qu’aucun vigneron ne bouderait.

Ce qui ne passe pas du tout inaperçu non plus, ce sont les alcools faits à partir de petits fruits. En effet, en plus d’être un vignoble avec une plantation de plus de 14 000 pieds de vigne, le Domaine Mont-Vézeau est aussi une fraisière et une framboisière d’une superficie de 8 acres. On y compte donc une bonne quantité de petits fruits en saison, dont plusieurs variétés de fraises qui servent autant à l’autocueillette, très appréciée des gens de la région, qu’à l’élaboration d’alcools.

Les vins de fraises et de framboises, respectivement nommés le Zéphyr et l’Éolia, connaissent un succès auprès non seulement des adeptes de produits québécois, mais aussi auprès de ceux qui ont soif de découvertes. La bonne nouvelle est qu’une fois la découverte faite, on a envie de répéter l’expérience!

Propriétaires polyvalents

Marie Trahan et Marc Renaud ont pris possession du DMV en 2021, alors que l’entreprise connaissait déjà un succès, notamment avec ses vins de fruits. Les nouveaux propriétaires, intéressés par l’environnement et la dynamique du domaine de l’agroalimentaire et amoureux de la Petite-Nation, ont choisi d’y mettre le temps et l’énergie nécessaires afin que leur acquisition soit à leur image et reflète un modèle d’affaires qui colle à leurs valeurs.

La boutique située directement au domaine leur permet de faire des ajouts à l’offre d’alcool. En effet, les desserts qu’ils cuisinent sont prisés des consommateurs et les confitures, gelées et vinaigrettes se taillent une place de choix auprès des adeptes de bonne table. Aux dires de Marc, « la qualité et le goût des fraises, autant en été qu’en automne, sont exceptionnels ». Personne ne s’en plaindra!

Bien sûr, l’autocueillette et la boutique du Domaine, ouverte selon un horaire régulier en saison et sur rendez-vous l’hiver, sont de bonnes façons d’avoir accès aux produits du DMV. Mais en bons entrepreneurs multidisciplinaires, les propriétaires dynamiques ont à cœur le développement de leur entreprise et travaillent actuellement sur un projet de terrasse, où il sera possible d’organiser des événements corporatifs comme des 5 à 7, ou encore simplement déguster la gamme de produits dans un décor enchanteur. L’ouverture des réservations est prévue pour 2024, sur un futur site Web qui est également en développement.

Votre prochain rassemblement festif est une bonne occasion de goûter au terroir de la Petite-Nation avec les produits du Domaine Mont-Vézeau. Pour en savoir plus sur les points de vente et connaître les dates et lieux des participations des propriétaires à différents marchés de Noël, suivez le vignoble sur sa page Facebook.

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Papoum Papoum — Focus entrepreneur·es — la beauté du repreneuriat

Crédit photo : Papoum Papoum, Mylène Sarrazin
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

As-tu ton « papoum »? Si vous avez un poupon ou un enfant en très bas âge, c’est fort probable que vous connaissiez déjà ces petits accessoires hyper mignons et réconfortants pour les tout-petits.

C’est aussi fort probable que vous ne sachiez pas que les produits de Papoum Papoum soient fabriqués à 100 % en Outaouais. Effectivement, c’est Mylène Sarrazin qui est désormais derrière l’entreprise qui existait déjà depuis 2005. La transaction s’est faite en avril 2020, alors que la nouvelle propriétaire avait soif de nouveaux défis professionnels.

Le repreneuriat, vous connaissez?

Le concept peut paraître tout simple : la reprise ou le rachat d’une entreprise par une ou des personnes. Mais Mylène est d’avis que la démarche est encore trop méconnue et que les jeunes entrepreneurs gagneraient à s’y intéresser davantage.

Dans le cas de Papoum Papoum, c’est par le bouche-à-oreille que l’ancienne et la nouvelle propriétaires de l’entreprise ont pu prendre contact et enclencher le processus : « J’aurais tendance à dire à la relève entrepreneuriale d’ouvrir les yeux et les oreilles pour connaître les entreprises à vendre, parce que c’est vraiment génial de pouvoir prendre les rênes en ne partant pas à zéro. Dans mon cas, la base était plus que solide et, de surcroît, les produits étaient appréciés des consommateurs », indique Mylène, heureuse d’avoir embarqué à pieds joints dans le projet.

Pour ceux qui souhaitent en connaître plus sur le sujet, on peut visiter le site Web de la CTEQ (Centre de transfert d’entreprise du Québec), qui a pour mission de pérenniser la richesse entrepreneuriale par le repreneuriat.

Mylène Sarrazin, propriétaire de Papoum Papoum
Mylène Sarrazin, propriétaire

Plusieurs cordes à son arc

Mylène Sarrazin a un coffre rempli d’outils. Originaire de Gatineau, elle a habité pendant un peu plus de sept ans à Montréal, où elle a complété son baccalauréat en commercialisation de la mode. Elle a également obtenu un diplôme de fashion designer haute-couture à l’Académie de mode Richard Robinson à Ottawa. Quelques expériences de travail plus tard, dont gestionnaire de projet en construction ainsi que représentante commerciale pour une agence, elle a décidé de revenir à Gatineau.

Même si elle a toute la fougue et le talent nécessaires qui expliquent la continuité du succès de Papoum Papoum, Mylène aime ajouter que son père y est pour beaucoup. Michel Sarrazin, bien connu comme homme d’affaires en Outaouais et aujourd’hui conseiller stratégique en développement d’entreprises chez ID Gatineau, a agi comme mentor auprès de sa fille. Mylène, très intéressée par le développement des affaires, est bien heureuse de dire qu’elle marche maintenant dans ses pas.

Optimiser la production

« Le produit est venu me chercher droit au cœur », indique Mylène, en parlant des papoums. L’inventaire comprend des doudous, des peluches, des petits jouets et des accessoires, tous plus adorables les uns que les autres. Au-delà du côté trop joli qui vous fera certainement vous aussi tomber en amour, les produits sont sécuritaires et écologiques, et les différentes variétés conviennent aux besoins de tous types de clientèle.

Par exemple, les doudous « tout-bio » faites de sherpa 100 % coton biologique et bourrés de laine de mouton canadien doivent être lavés à la main et gardent les odeurs de la maison, ce qui sécurisera le bébé. Pour les doudous de bambou dont la tête est bourrée de polyester recyclé, l’entretien à la machine est permis et le tissu est doux et soyeux.

Mylène, qui adorait déjà les papoums, s’est assurée de garder l’esprit du produit. Mais ce qui la motive au quotidien, c’est de mettre du sien dans le développement de l’entreprise : « J’ai voulu que la distribution des papoums se fasse en plus grands volume. Pour ce faire, j’ai troqué le côté artisanal pour un fonctionnement plus manufacturier. Mais ce qui me tenait à cœur, c’est qu’on continue de ressentir que les papoums sont faits avec amour, parce que c’est le cas! » ajoute Mylène.

Malgré la fabrication en plus grandes quantités, sept couturières sont affectées à la finition des doudous, toutous et accessoires Papoum Papoum. Une employée à temps partiel aide également Mylène pour les opérations quotidiennes.  

Partout, les papoum!

En plus de la vente en ligne qui va bon train et qui permet de faire connaître les produits Papoum Papoum à grande échelle, une soixantaine de points de vente détiennent des stocks à travers le Canada.

L’entreprise a également la chance de faire partie des musts de Shop moi ça, une entreprise outaouaise de boîtes-cadeaux, pour ses boîtes personnalisées pour la naissance et la grossesse : « J’adore les filles de Shop moi ça. Leur mission de faire découvrir des produits québécois est vraiment appréciée des entrepreneurs comme moi! » mentionne Mylène.

Cette dernière aime aussi, lorsque le temps le lui permet, faire du démarchage. Elle considère que cette initiative, qui lui permet de faire connaître son entreprise auprès de clients potentiels, est bénéfique non seulement au niveau des ventes mais aussi des rencontres humaines.

Parlant d’aller à la rencontre de la clientèle, Papoum Papoum fera partie des exposants au marché de Noël du Musée canadien de l’histoire du 23 au 26 novembre, ainsi qu’à la Originals Christmas Craft Sale au Centre EY à Ottawa du 6 au 10 décembre. Ce sont d’excellentes occasions de faire de beaux cadeaux aux tout-petits qui vous entourent et, par le fait même, rencontrer Mylène et sa joie de vivre!

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Vignoble Les Collines — Focus entrepreneur·es — Composer avec les réalités climatiques

Crédit photo : Vignoble Les Collines
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Attrapés pour notre entretien tout juste après les vendanges, les propriétaires du vignoble Les Collines, Martin Dandenault et Lisanne Binette, n’ont pas du tout la mine de gens déçus ou mécontents.

Pourquoi seraient-ils dans cet état? Parce que les dernières récoltes ont été somme toute assez difficiles, représentant moins de 50 % de la quantité habituelle de raisins. « Il s’agit d’un phénomène auquel on s’attendait, ayant pris soin de nos vignes tout au long de la saison et ayant subi les aléas de la météo, rapporte Martin. On n’est pas seuls dans ce bateau », ajoute-t-il, faisant référence à une année à oublier pour la majorité des producteurs de vins québécois.

2023, un millésime atypique

Évidemment que les pluies abondantes et les gels du printemps ont compliqué l’entretien des vignes et la sauvegarde des raisins. Mais le couple garde un ton optimiste, préfère voir le bon côté des choses et souligne que la rareté ne veut pas dire un manque de qualité dans le vin.

Si vous appréciez les plaisirs du vin, vous serez probablement du même avis que Martin et Lisanne : il y a quelque chose de spécial lorsqu’on met la main sur une des bouteilles qui ont été produites en très petites quantités. Et c’est d’autant plus important d’apprécier le produit lorsqu’on sait qu’il a été développé avec autant de soin, dans un contexte météo laborieux.

En attendant les vendanges
Martin Dandeneault

Des pratiques agraires

Dans leur « rêve de retraite » qu’est la production de vin, Martin et Lisanne ont choisi de prioriser le respect de la terre. Même si le vignoble est toujours dans l’attente d’obtenir une accréditation officielle, leurs vins sont produits suivant les principes de l’agriculture biologique, c’est-à-dire sans l’utilisation de produits chimiques.

Martin a suivi plusieurs formations, dont une en vinification à l’Institut de technologie agroalimentaire à St‑Hyacinthe. En plus, ils se sont entourés de consultants : pour les vignes et la culture du raisin, une agronome s’assure de bien conseiller les propriétaires au fil des saisons. Quant aux opérations de vinification, c’est un œnologue qui les dirige : « Leurs conseils, de la production du raisin jusqu’à la mise en bouteille, sont indispensables », ajoute Lisanne.

Déjà gagnants

Les premières vignes du vignoble Les Collines ont été plantées en 2008–2009. Seulement 10 ans plus tard, après plusieurs « essais et erreurs » (aux dires de Martin!), on pouvait trouver sur les tablettes de quelques points de vente les cuvées produites par la famille Dandenault‑Binette.

Et en 2023, leur cuvée rouge « Les Urubus 2021 » a remporté le prix du meilleur assemblage de vin rouge produit avec des vignes pour climat froid (hybrides nord-américains), par le CCWA (Cold Climate Wine Awards, en Ontario). N’est-ce pas un bel honneur pour un si jeune vignoble, de savoir que ses vins sont appréciés justement pour leur particularité d’avoir été produits dans un contexte qui apporte plusieurs défis? « Nous sommes vraiment contents que notre vin ait remporté ce titre. C’est peut-être d’ailleurs ce qui nous aide à être optimistes malgré les surprises météorologiques! », indique Martin.

La cuvée récipiendaire du prix du meilleur assemblage de vin rouge produit avec des vignes pour climat froid (hybrides nord-américains), par le CCWA (Cold Climate Wine Awards, en Ontario)

Typiques du terroir

Le vignoble Les Collines fait pousser des raisins de cépages pour climat froid nord-américains, comme Saint-Pépin, Frontenac, Crescent, Petite Pearl et Marquette. Les assemblages pour l’une ou l’autre des cuvées sont issus du terroir où se trouve le vignoble, contre le parc de la Gatineau et l’escarpement Eardley. Ceux qui connaissent bien le coin sauront certainement associer, lors de la dégustation, des notes uniques résultant de la localisation des champs.

Parlant d’unicité, Martin et Lisanne n’ont pas hésité à assumer cette envie de se démarquer encore plus dans l’originalité de l’étiquette de la bouteille. C’est l’artiste Carmen Éthier qui illustre les différentes cuvées. On peut apercevoir, sur l’une, des personnages qui font sans doute partie de l’entourage des propriétaires et, sur une autre (le vin récipiendaire), un bel oiseau : un urubu à tête rouge, qui au Québec se retrouve surtout dans les zones agricoles où l’on retrouve des vallées et des escarpements… comme à Luskville!

Démocratiser les vins de l’Outaouais

Martin et Lisanne sont particulièrement dynamiques et motivés à l’idée de parler de leurs vins, de leurs pratiques et de leur vision. Si bien qu’à tous les weekends de la mi‑mai à la mi‑octobre, les propriétaires reçoivent les voyageurs d’Aventures Outaouais, qui profitent d’un arrêt au vignoble Les Collines durant leur escapade nommée « Route des vins et du cidre du Pontiac » : « Il s’agit d’une belle façon de faire goûter nos vins aux gens de l’Outaouais et d’ailleurs. En plus, il y a une belle camaraderie avec les autres vignobles impliqués dans le forfait. », mentionne Lisanne.

Lorsque le temps lui permet, le couple aime beaucoup se présenter dans des marchés locaux, notamment celui de la ferme Peabody à Low, à l’occasion de Pâques et de Noël. Martin précise : « Il s’agit d’une des meilleures façons, pour nous, d’aller à la rencontre des consommateurs et de leur présenter nos produits. »

Si l’on souhaite se procurer ou déguster une précieuse bouteille du vignoble Les Collines, on peut visiter ces endroits :

  • À la Dérive, Brasserie artisanale (Gatineau)
  • Pub Chelsea (Chelsea)
  • Biscotti&Cie (Chelsea)
  • Tite Frette (Aylmer et Templeton)
  • Dépanneur Rapido (Aylmer)
  • La Petite Grocerie (Chelsea)
  • La boîte à grains (St-Joseph, Gréber, le Plateau et Aylmer)
  • Marché de l’Outaouais

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Fabrik artisanale boutique cadeaux — Un lieu à l’image de sa propriétaire

Crédit photo : Fabrik artisanale boutique cadeaux
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Vivant! C’est le premier mot qui nous vient en tête quand on découvre la Fabrik artisanale, une boutique de cadeaux située au 70, chemin Albert-Ferland à Chénéville. Ça pétille, c’est chaleureux, inspirant. Un peu comme la propriétaire, Audrey Lacasse, qui vraisemblablement met quotidiennement une bonne dose de son énergie dans son projet entrepreneurial.

Ouverte depuis 2021, la Fabrik artisanale boutique cadeaux est l’idée originale d’Audrey, amatrice de trouvailles sympathiques en tout genre et d’artisanat, entre autres. C’est d’ailleurs ce qu’on peut retrouver sur les tablettes de la boutique bien garnie : du choix, des idées, des options, de la variété et tous les autres synonymes qui s’y prêtent.

Faire des découvertes

La motivation première d’Audrey, c’est de pouvoir faire découvrir des idées cadeaux, de la déco et des produits de bien-être à sa clientèle. La propriétaire a un coup de cœur pour les bougies Signées SM, faites de cire de soya directement dans la Petite-Nation par un couple d’entrepreneurs qu’elle qualifie d’admirable.

Parlant de la Petite-Nation, François Lambert — qui n’a plus besoin de présentation — est un entrepreneur qui a grandement inspiré Audrey lorsqu’est venu le temps de démarrer son entreprise. Il faut dire que les succès que l’homme d’affaires connaît avec sa boutique en ligne ainsi que celle située directement à Notre-Dame-de-la-Paix sont imposants et remarquables, et le travail acharné qu’il partage sur ses réseaux sociaux réussit à allumer la flamme chez d’autres, comme ça a été le cas pour Audrey. Une section de sa boutique est d’ailleurs consacrée aux produits François Lambert, qui sont appréciés de la clientèle.

Plusieurs autres entreprises de la région ont leur place à la Fabrik artisanale, notamment les limonades de M. Limonade et les confiseries de La dent sucrée, pour ne nommer que ceux-là.

Près de sa clientèle

Que ce soit par sa constante présence sur Facebook ou son approche en boutique, Audrey tient à offrir à sa clientèle les produits qu’ils recherchent. Les sacs à main en cuir végane de marque Lambert sont d’ailleurs un coup de cœur pour ceux qui visitent la Fabrik artisanale, tout comme les accessoires « vintage » et de type « brocante » qui sont apparus récemment sur les tablettes : « C’est important pour moi de reconnaître les conséquences du coût de la vie qui augmente en offrant la chance à ma clientèle de faire des trouvailles abordables », mentionne Audrey.

La Fabrik artisanale fêtera ses trois ans en mai prochain et, déjà, la jolie maison centenaire de la rue Albert-Ferland a connu quelques phases de rénovations, dont un agrandissement qui s’est fait graduellement. Ceci permet évidemment à Audrey d’en offrir encore plus à sa clientèle qui ne cesse de croître, mais lui permettra aussi éventuellement d’offrir des ateliers. Pour l’instant, les thèmes de ceux-ci sont secrets, mais disons seulement qu’Audrey est hyper talentueuse comme artiste peintre et qu’elle aime beaucoup partager ses techniques.

Impliquée, motivée et motivante!

Chénévilloise de cœur, Audrey adore visiter les autres entreprises environnantes et faire des rencontres humaines : « Je trouve que les gens en Outaouais sont accueillants et sympathiques », ajoute-t-elle. Est-ce cette appréciation la raison pour laquelle une corde s’est ajoutée à son arc, l’été dernier, lorsqu’elle a été élue conseillère municipale? Chose certaine, Audrey n’a pas que l’entrepreneuriat dans le sang, elle a aussi une forte envie de proximité avec les gens du coin et est une fille rassembleuse.

Lors de différents événements locaux dans la Petite-Nation, comme des marchés, salons ou festivals, il n’est pas rare que l’on croise un kiosque de la Fabrik artisanale boutique cadeaux, où Audrey s’installe avec plusieurs de ses produits coup de cœur.

Que ce soit pour n’importe quelle occasion, la propriétaire passionnée nous assure qu’on trouvera quelque chose qui sied à nos besoins. Si vous avez déjà visité la boutique, sachez qu’il y aura probablement du nouveau lors de votre prochain arrêt. Et l’accueil d’Audrey vous donnera l’envie d’y retourner!

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Marie Papilles — Focus entrepreneur·es — la cuisine hyperlocale et engagée

Crédit photo : Marie Papilles
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Vous savez, quand on a l’impression que les univers personnel et professionnel d’un·e entrepreneur·e cohabitent si bien qu’ils ne font qu’un? C’est le cas pour Marie-Claude Bonin Joly, qui, avec son projet Marie Papilles, est si cohérente et fidèle à ses valeurs que la fusion s’opère naturellement entre les deux entités.

Avec Marie (elle préfère qu’on la surnomme ainsi!), on ne parle pas d’affaires, de structure ou de profit. On parle d’instinct, d’envies et de créativité. Mais si la jeune femme est souvent guidée par son intuition, elle a d’abord pris soin d’acquérir tous les outils nécessaires pour s’offrir une vie professionnelle à son image.

Formée comme il se doit, mais libre comme l’air

Ayant des formations en cuisine, en cuisine du marché et en service et sommellerie, on peut dire que Marie a plusieurs connaissances dans son sac qui lui permettraient d’obtenir des emplois parmi les plus grandes tables gastronomiques. Mais son esprit créatif et sa soif de liberté l’ont poussée naturellement vers l’entrepreneuriat en 2018.

« Marie Papilles », c’est à la fois un jeu de mot avec le prénom Marie-Claude, mais aussi avec le verbe marier : marier les papilles en associant des mets à des cuvées. « Au début, l’idée était surtout de pousser le concept de traiteur et chef à domicile, avec des accords mets et vins », nous raconte la cheffe. Mais assez rapidement est arrivée la pandémie, qui a bousculé la réalité de l’entreprise pour laquelle la proximité était primordiale.

Partager son savoir-faire

Ces deux années au ralenti ont permis à Marie de pousser sa réflexion sur ce qu’elle voulait faire, ce qu’elle voulait offrir aux gens de l’Outaouais. Originaire de Blue Sea dans la Vallée-de-la-Gatineau, elle a pu mettre ses connaissances en œuvre pour les élèves de quelques écoles de la région dans le cadre des Brigades culinaires, un projet de la Tablée des chefs : « J’adore donner des ateliers aux ados. Au début, ils sont réticents et lorsque la recette est terminée, ils sont fiers. La cuisine, c’est très concret et ça permet d’obtenir des résultats positifs très rapidement quand on s’y met. »

L’entreprise offre donc actuellement davantage d’ateliers culinaires, pour des événements privés, des écoles ou des groupes ciblés, mais prend encore des contrats à domicile partout en Outaouais lorsque l’occasion se présente.

Réalités locales et projet d’affaires

Très impliquée au sein de sa communauté, Marie est consciente de la réalité de plusieurs familles de la région qui ont parfois du mal à se nourrir convenablement : « Il y a une part d’éducation à faire, mais il faut aussi être conscients des coûts des aliments qui sont particulièrement élevés. J’aimerais faire ma part et je réfléchis actuellement à un projet, pour lequel on pourrait pour l’instant utiliser le terme générique « soupe populaire », où l’accessibilité à la bouffe abordable serait au cœur de la mission. »

Bien que le côté altruiste soit mis de l’avant, il s’agit bel et bien d’un projet d’affaires pour Marie Papilles, au sein duquel Marie cherche à s’épanouir professionnellement, bien aligné avec ses valeurs et les réalités locales. Le sud de la Vallée-de-la-Gatineau est surtout visé comme lieu de départ pour le projet, mais les possibilités sont nombreuses et toutes les avenues sont considérées pour le moment.

Pour parvenir à son objectif, l’entrepreneure et philanthrope continue de se faire connaître en semant sa joie de vivre et en partageant ses connaissances, souvent bénévolement, comme au Presbytère de Blue Sea où elle prépare des repas à contribution volontaire pour tous les amateurs d’art qui visitent ce lieu, un repère culturel incontournable dans la région. On l’entend également à la Radio CHGA durant l’émission Terminus animée par Sébastien Plouffe et ses chroniques dynamiques et éducatives sont appréciées des auditeurs hebdomadairement.

Vous pouvez consulter le site web de Marie Papilles au mariepapilles.com.

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!