Marie Papilles — Focus entrepreneur·es — la cuisine hyperlocale et engagée
Crédit photo : Marie Papilles
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord
Vous savez, quand on a l’impression que les univers personnel et professionnel d’un·e entrepreneur·e cohabitent si bien qu’ils ne font qu’un? C’est le cas pour Marie-Claude Bonin Joly, qui, avec son projet Marie Papilles, est si cohérente et fidèle à ses valeurs que la fusion s’opère naturellement entre les deux entités.
Avec Marie (elle préfère qu’on la surnomme ainsi!), on ne parle pas d’affaires, de structure ou de profit. On parle d’instinct, d’envies et de créativité. Mais si la jeune femme est souvent guidée par son intuition, elle a d’abord pris soin d’acquérir tous les outils nécessaires pour s’offrir une vie professionnelle à son image.
Formée comme il se doit, mais libre comme l’air
Ayant des formations en cuisine, en cuisine du marché et en service et sommellerie, on peut dire que Marie a plusieurs connaissances dans son sac qui lui permettraient d’obtenir des emplois parmi les plus grandes tables gastronomiques. Mais son esprit créatif et sa soif de liberté l’ont poussée naturellement vers l’entrepreneuriat en 2018.
« Marie Papilles », c’est à la fois un jeu de mot avec le prénom Marie-Claude, mais aussi avec le verbe marier : marier les papilles en associant des mets à des cuvées. « Au début, l’idée était surtout de pousser le concept de traiteur et chef à domicile, avec des accords mets et vins », nous raconte la cheffe. Mais assez rapidement est arrivée la pandémie, qui a bousculé la réalité de l’entreprise pour laquelle la proximité était primordiale.
Partager son savoir-faire
Ces deux années au ralenti ont permis à Marie de pousser sa réflexion sur ce qu’elle voulait faire, ce qu’elle voulait offrir aux gens de l’Outaouais. Originaire de Blue Sea dans la Vallée-de-la-Gatineau, elle a pu mettre ses connaissances en œuvre pour les élèves de quelques écoles de la région dans le cadre des Brigades culinaires, un projet de la Tablée des chefs : « J’adore donner des ateliers aux ados. Au début, ils sont réticents et lorsque la recette est terminée, ils sont fiers. La cuisine, c’est très concret et ça permet d’obtenir des résultats positifs très rapidement quand on s’y met. »
L’entreprise offre donc actuellement davantage d’ateliers culinaires, pour des événements privés, des écoles ou des groupes ciblés, mais prend encore des contrats à domicile partout en Outaouais lorsque l’occasion se présente.
Réalités locales et projet d’affaires
Très impliquée au sein de sa communauté, Marie est consciente de la réalité de plusieurs familles de la région qui ont parfois du mal à se nourrir convenablement : « Il y a une part d’éducation à faire, mais il faut aussi être conscients des coûts des aliments qui sont particulièrement élevés. J’aimerais faire ma part et je réfléchis actuellement à un projet, pour lequel on pourrait pour l’instant utiliser le terme générique « soupe populaire », où l’accessibilité à la bouffe abordable serait au cœur de la mission. »
Bien que le côté altruiste soit mis de l’avant, il s’agit bel et bien d’un projet d’affaires pour Marie Papilles, au sein duquel Marie cherche à s’épanouir professionnellement, bien aligné avec ses valeurs et les réalités locales. Le sud de la Vallée-de-la-Gatineau est surtout visé comme lieu de départ pour le projet, mais les possibilités sont nombreuses et toutes les avenues sont considérées pour le moment.
Pour parvenir à son objectif, l’entrepreneure et philanthrope continue de se faire connaître en semant sa joie de vivre et en partageant ses connaissances, souvent bénévolement, comme au Presbytère de Blue Sea où elle prépare des repas à contribution volontaire pour tous les amateurs d’art qui visitent ce lieu, un repère culturel incontournable dans la région. On l’entend également à la Radio CHGA durant l’émission Terminus animée par Sébastien Plouffe et ses chroniques dynamiques et éducatives sont appréciées des auditeurs hebdomadairement.
Vous pouvez consulter le site web de Marie Papilles au mariepapilles.com.
Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de l’Outaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!