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Vignoble Les Collines — Focus entrepreneur·es — Composer avec les réalités climatiques

Crédit photo : Vignoble Les Collines
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Attrapés pour notre entretien tout juste après les vendanges, les propriétaires du vignoble Les Collines, Martin Dandenault et Lisanne Binette, n’ont pas du tout la mine de gens déçus ou mécontents.

Pourquoi seraient-ils dans cet état? Parce que les dernières récoltes ont été somme toute assez difficiles, représentant moins de 50 % de la quantité habituelle de raisins. « Il s’agit d’un phénomène auquel on s’attendait, ayant pris soin de nos vignes tout au long de la saison et ayant subi les aléas de la météo, rapporte Martin. On n’est pas seuls dans ce bateau », ajoute-t-il, faisant référence à une année à oublier pour la majorité des producteurs de vins québécois.

2023, un millésime atypique

Évidemment que les pluies abondantes et les gels du printemps ont compliqué l’entretien des vignes et la sauvegarde des raisins. Mais le couple garde un ton optimiste, préfère voir le bon côté des choses et souligne que la rareté ne veut pas dire un manque de qualité dans le vin.

Si vous appréciez les plaisirs du vin, vous serez probablement du même avis que Martin et Lisanne : il y a quelque chose de spécial lorsqu’on met la main sur une des bouteilles qui ont été produites en très petites quantités. Et c’est d’autant plus important d’apprécier le produit lorsqu’on sait qu’il a été développé avec autant de soin, dans un contexte météo laborieux.

En attendant les vendanges
Martin Dandeneault

Des pratiques agraires

Dans leur « rêve de retraite » qu’est la production de vin, Martin et Lisanne ont choisi de prioriser le respect de la terre. Même si le vignoble est toujours dans l’attente d’obtenir une accréditation officielle, leurs vins sont produits suivant les principes de l’agriculture biologique, c’est-à-dire sans l’utilisation de produits chimiques.

Martin a suivi plusieurs formations, dont une en vinification à l’Institut de technologie agroalimentaire à St‑Hyacinthe. En plus, ils se sont entourés de consultants : pour les vignes et la culture du raisin, une agronome s’assure de bien conseiller les propriétaires au fil des saisons. Quant aux opérations de vinification, c’est un œnologue qui les dirige : « Leurs conseils, de la production du raisin jusqu’à la mise en bouteille, sont indispensables », ajoute Lisanne.

Déjà gagnants

Les premières vignes du vignoble Les Collines ont été plantées en 2008–2009. Seulement 10 ans plus tard, après plusieurs « essais et erreurs » (aux dires de Martin!), on pouvait trouver sur les tablettes de quelques points de vente les cuvées produites par la famille Dandenault‑Binette.

Et en 2023, leur cuvée rouge « Les Urubus 2021 » a remporté le prix du meilleur assemblage de vin rouge produit avec des vignes pour climat froid (hybrides nord-américains), par le CCWA (Cold Climate Wine Awards, en Ontario). N’est-ce pas un bel honneur pour un si jeune vignoble, de savoir que ses vins sont appréciés justement pour leur particularité d’avoir été produits dans un contexte qui apporte plusieurs défis? « Nous sommes vraiment contents que notre vin ait remporté ce titre. C’est peut-être d’ailleurs ce qui nous aide à être optimistes malgré les surprises météorologiques! », indique Martin.

La cuvée récipiendaire du prix du meilleur assemblage de vin rouge produit avec des vignes pour climat froid (hybrides nord-américains), par le CCWA (Cold Climate Wine Awards, en Ontario)

Typiques du terroir

Le vignoble Les Collines fait pousser des raisins de cépages pour climat froid nord-américains, comme Saint-Pépin, Frontenac, Crescent, Petite Pearl et Marquette. Les assemblages pour l’une ou l’autre des cuvées sont issus du terroir où se trouve le vignoble, contre le parc de la Gatineau et l’escarpement Eardley. Ceux qui connaissent bien le coin sauront certainement associer, lors de la dégustation, des notes uniques résultant de la localisation des champs.

Parlant d’unicité, Martin et Lisanne n’ont pas hésité à assumer cette envie de se démarquer encore plus dans l’originalité de l’étiquette de la bouteille. C’est l’artiste Carmen Éthier qui illustre les différentes cuvées. On peut apercevoir, sur l’une, des personnages qui font sans doute partie de l’entourage des propriétaires et, sur une autre (le vin récipiendaire), un bel oiseau : un urubu à tête rouge, qui au Québec se retrouve surtout dans les zones agricoles où l’on retrouve des vallées et des escarpements… comme à Luskville!

Démocratiser les vins de l’Outaouais

Martin et Lisanne sont particulièrement dynamiques et motivés à l’idée de parler de leurs vins, de leurs pratiques et de leur vision. Si bien qu’à tous les weekends de la mi‑mai à la mi‑octobre, les propriétaires reçoivent les voyageurs d’Aventures Outaouais, qui profitent d’un arrêt au vignoble Les Collines durant leur escapade nommée « Route des vins et du cidre du Pontiac » : « Il s’agit d’une belle façon de faire goûter nos vins aux gens de l’Outaouais et d’ailleurs. En plus, il y a une belle camaraderie avec les autres vignobles impliqués dans le forfait. », mentionne Lisanne.

Lorsque le temps lui permet, le couple aime beaucoup se présenter dans des marchés locaux, notamment celui de la ferme Peabody à Low, à l’occasion de Pâques et de Noël. Martin précise : « Il s’agit d’une des meilleures façons, pour nous, d’aller à la rencontre des consommateurs et de leur présenter nos produits. »

Si l’on souhaite se procurer ou déguster une précieuse bouteille du vignoble Les Collines, on peut visiter ces endroits :

  • À la Dérive, Brasserie artisanale (Gatineau)
  • Pub Chelsea (Chelsea)
  • Biscotti&Cie (Chelsea)
  • Tite Frette (Aylmer et Templeton)
  • Dépanneur Rapido (Aylmer)
  • La Petite Grocerie (Chelsea)
  • La boîte à grains (St-Joseph, Gréber, le Plateau et Aylmer)
  • Marché de l’Outaouais

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Fabrik artisanale boutique cadeaux — Un lieu à l’image de sa propriétaire

Crédit photo : Fabrik artisanale boutique cadeaux
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Vivant! C’est le premier mot qui nous vient en tête quand on découvre la Fabrik artisanale, une boutique de cadeaux située au 70, chemin Albert-Ferland à Chénéville. Ça pétille, c’est chaleureux, inspirant. Un peu comme la propriétaire, Audrey Lacasse, qui vraisemblablement met quotidiennement une bonne dose de son énergie dans son projet entrepreneurial.

Ouverte depuis 2021, la Fabrik artisanale boutique cadeaux est l’idée originale d’Audrey, amatrice de trouvailles sympathiques en tout genre et d’artisanat, entre autres. C’est d’ailleurs ce qu’on peut retrouver sur les tablettes de la boutique bien garnie : du choix, des idées, des options, de la variété et tous les autres synonymes qui s’y prêtent.

Faire des découvertes

La motivation première d’Audrey, c’est de pouvoir faire découvrir des idées cadeaux, de la déco et des produits de bien-être à sa clientèle. La propriétaire a un coup de cœur pour les bougies Signées SM, faites de cire de soya directement dans la Petite-Nation par un couple d’entrepreneurs qu’elle qualifie d’admirable.

Parlant de la Petite-Nation, François Lambert — qui n’a plus besoin de présentation — est un entrepreneur qui a grandement inspiré Audrey lorsqu’est venu le temps de démarrer son entreprise. Il faut dire que les succès que l’homme d’affaires connaît avec sa boutique en ligne ainsi que celle située directement à Notre-Dame-de-la-Paix sont imposants et remarquables, et le travail acharné qu’il partage sur ses réseaux sociaux réussit à allumer la flamme chez d’autres, comme ça a été le cas pour Audrey. Une section de sa boutique est d’ailleurs consacrée aux produits François Lambert, qui sont appréciés de la clientèle.

Plusieurs autres entreprises de la région ont leur place à la Fabrik artisanale, notamment les limonades de M. Limonade et les confiseries de La dent sucrée, pour ne nommer que ceux-là.

Près de sa clientèle

Que ce soit par sa constante présence sur Facebook ou son approche en boutique, Audrey tient à offrir à sa clientèle les produits qu’ils recherchent. Les sacs à main en cuir végane de marque Lambert sont d’ailleurs un coup de cœur pour ceux qui visitent la Fabrik artisanale, tout comme les accessoires « vintage » et de type « brocante » qui sont apparus récemment sur les tablettes : « C’est important pour moi de reconnaître les conséquences du coût de la vie qui augmente en offrant la chance à ma clientèle de faire des trouvailles abordables », mentionne Audrey.

La Fabrik artisanale fêtera ses trois ans en mai prochain et, déjà, la jolie maison centenaire de la rue Albert-Ferland a connu quelques phases de rénovations, dont un agrandissement qui s’est fait graduellement. Ceci permet évidemment à Audrey d’en offrir encore plus à sa clientèle qui ne cesse de croître, mais lui permettra aussi éventuellement d’offrir des ateliers. Pour l’instant, les thèmes de ceux-ci sont secrets, mais disons seulement qu’Audrey est hyper talentueuse comme artiste peintre et qu’elle aime beaucoup partager ses techniques.

Impliquée, motivée et motivante!

Chénévilloise de cœur, Audrey adore visiter les autres entreprises environnantes et faire des rencontres humaines : « Je trouve que les gens en Outaouais sont accueillants et sympathiques », ajoute-t-elle. Est-ce cette appréciation la raison pour laquelle une corde s’est ajoutée à son arc, l’été dernier, lorsqu’elle a été élue conseillère municipale? Chose certaine, Audrey n’a pas que l’entrepreneuriat dans le sang, elle a aussi une forte envie de proximité avec les gens du coin et est une fille rassembleuse.

Lors de différents événements locaux dans la Petite-Nation, comme des marchés, salons ou festivals, il n’est pas rare que l’on croise un kiosque de la Fabrik artisanale boutique cadeaux, où Audrey s’installe avec plusieurs de ses produits coup de cœur.

Que ce soit pour n’importe quelle occasion, la propriétaire passionnée nous assure qu’on trouvera quelque chose qui sied à nos besoins. Si vous avez déjà visité la boutique, sachez qu’il y aura probablement du nouveau lors de votre prochain arrêt. Et l’accueil d’Audrey vous donnera l’envie d’y retourner!

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Marie Papilles — Focus entrepreneur·es — la cuisine hyperlocale et engagée

Crédit photo : Marie Papilles
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Vous savez, quand on a l’impression que les univers personnel et professionnel d’un·e entrepreneur·e cohabitent si bien qu’ils ne font qu’un? C’est le cas pour Marie-Claude Bonin Joly, qui, avec son projet Marie Papilles, est si cohérente et fidèle à ses valeurs que la fusion s’opère naturellement entre les deux entités.

Avec Marie (elle préfère qu’on la surnomme ainsi!), on ne parle pas d’affaires, de structure ou de profit. On parle d’instinct, d’envies et de créativité. Mais si la jeune femme est souvent guidée par son intuition, elle a d’abord pris soin d’acquérir tous les outils nécessaires pour s’offrir une vie professionnelle à son image.

Formée comme il se doit, mais libre comme l’air

Ayant des formations en cuisine, en cuisine du marché et en service et sommellerie, on peut dire que Marie a plusieurs connaissances dans son sac qui lui permettraient d’obtenir des emplois parmi les plus grandes tables gastronomiques. Mais son esprit créatif et sa soif de liberté l’ont poussée naturellement vers l’entrepreneuriat en 2018.

« Marie Papilles », c’est à la fois un jeu de mot avec le prénom Marie-Claude, mais aussi avec le verbe marier : marier les papilles en associant des mets à des cuvées. « Au début, l’idée était surtout de pousser le concept de traiteur et chef à domicile, avec des accords mets et vins », nous raconte la cheffe. Mais assez rapidement est arrivée la pandémie, qui a bousculé la réalité de l’entreprise pour laquelle la proximité était primordiale.

Partager son savoir-faire

Ces deux années au ralenti ont permis à Marie de pousser sa réflexion sur ce qu’elle voulait faire, ce qu’elle voulait offrir aux gens de l’Outaouais. Originaire de Blue Sea dans la Vallée-de-la-Gatineau, elle a pu mettre ses connaissances en œuvre pour les élèves de quelques écoles de la région dans le cadre des Brigades culinaires, un projet de la Tablée des chefs : « J’adore donner des ateliers aux ados. Au début, ils sont réticents et lorsque la recette est terminée, ils sont fiers. La cuisine, c’est très concret et ça permet d’obtenir des résultats positifs très rapidement quand on s’y met. »

L’entreprise offre donc actuellement davantage d’ateliers culinaires, pour des événements privés, des écoles ou des groupes ciblés, mais prend encore des contrats à domicile partout en Outaouais lorsque l’occasion se présente.

Réalités locales et projet d’affaires

Très impliquée au sein de sa communauté, Marie est consciente de la réalité de plusieurs familles de la région qui ont parfois du mal à se nourrir convenablement : « Il y a une part d’éducation à faire, mais il faut aussi être conscients des coûts des aliments qui sont particulièrement élevés. J’aimerais faire ma part et je réfléchis actuellement à un projet, pour lequel on pourrait pour l’instant utiliser le terme générique « soupe populaire », où l’accessibilité à la bouffe abordable serait au cœur de la mission. »

Bien que le côté altruiste soit mis de l’avant, il s’agit bel et bien d’un projet d’affaires pour Marie Papilles, au sein duquel Marie cherche à s’épanouir professionnellement, bien aligné avec ses valeurs et les réalités locales. Le sud de la Vallée-de-la-Gatineau est surtout visé comme lieu de départ pour le projet, mais les possibilités sont nombreuses et toutes les avenues sont considérées pour le moment.

Pour parvenir à son objectif, l’entrepreneure et philanthrope continue de se faire connaître en semant sa joie de vivre et en partageant ses connaissances, souvent bénévolement, comme au Presbytère de Blue Sea où elle prépare des repas à contribution volontaire pour tous les amateurs d’art qui visitent ce lieu, un repère culturel incontournable dans la région. On l’entend également à la Radio CHGA durant l’émission Terminus animée par Sébastien Plouffe et ses chroniques dynamiques et éducatives sont appréciées des auditeurs hebdomadairement.

Vous pouvez consulter le site web de Marie Papilles au mariepapilles.com.

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Manger local, un choix gagnant — blogue invité Aliments du Québec

Crédit photo : Aliments Québec & Outaouais d’abord
Texte : Aliments Québec

De plus en plus de consommateurs recherchent des aliments qui n’ont pas parcouru des milliers de kilomètres avant d’arriver à leur table. C’est le cas de Sophie qui nous partage ses trucs pour acheter local. 

« À l’épicerie, je privilégie les produits du Québec. C’est de plus en plus facile de les trouver, même auprès des grandes marques. » Elle reçoit également un panier de fruits et légumes chaque semaine depuis plus de trois ans. Chaque fois, elle ne peut cacher son plaisir de découvrir le contenu. « Les produits sont bons et variés et en plus, ils viennent de ma région natale. »

Les habitudes de consommation de Sophie ont une répercussion économique directe pour les producteurs et les transformateurs. C’est un des avantages de l’achat local, mais ce n’est pas le seul. Voici un tour d’horizon des bienfaits de la consommation de proximité.

Visuel d'Outaouais d'abord donnant des exemples d'actions qui soutiennent les entreprises locales : commander une livraison, donner un avis sur le web ou les médias sociaux, acheter un certificat-cadeau, acheter en ligne, visiter en personne.

Pour l’économie

Manger ce qui est produit ou transformé dans sa région, c’est une façon de soutenir les entreprises et, par conséquent, de dynamiser l’économie locale. Pour satisfaire à la demande, les producteurs et les transformateurs augmentent leur production et créent de nouveaux emplois, ce qui stimule l’activité économique de la région. Même s’il est difficile de quantifier les effets de l’achat local, les retombées sont réelles.

Selon le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, si chaque consommateur achetait pour 30 $ de plus en produits québécois par année, on injecterait un milliard de dollars de plus dans l’économie québécoise en cinq ans.

Photo d'un étalage de légumes frais.

Pour la communauté

En achetant directement auprès du producteur, Sophie apprécie la relation privilégiée qu’elle établit avec lui. « En plus des fruits et légumes, il me fournit de la viande. Je peux ainsi m’informer de ses pratiques en matière délevage. Je sais donc comment sont traités les animaux, un point important pour moi. » Cela renforce son lien de confiance envers son fournisseur. Pour les produits transformés, le plaisir et la satisfaction sont tout aussi présents pour Sophie. Savoir qu’ils ont été pensés, fabriqués et transformés ici ajoute aussi à la fierté de les consommer.

Ce contact direct avec ceux qui nous nourrissent permet également d’influencer l’offre afin d’obtenir une plus grande variété de produits. Cela a une répercussion sur la diversité des cultures, le savoir-faire des agriculteurs et la préservation du patrimoine agricole. Une plus grande variété alimentaire contribue également à la santé de la population.

Adulte et enfant cueillant des fraises ensemble dans un long champ.

Pour l’environnement

Le transport des aliments sur de plus courtes distances permet de réduire les impacts négatifs sur l’environnement. Moins d’émissions de gaz à effet de serre entraîne moins de pollution, ce qui est bénéfique autant pour la santé humaine que pour contrer les changements climatiques. Manger local, cela veut aussi dire moins d’emballages, donc moins de déchets qui se retrouvent dans les sites d’enfouissement. Bref, tout le monde y gagne!

Photo d'étallages de légumes dans un marché extérieur.

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Miss Marmelades — Focus entrepreneur·es — Produits gourmands et pignon sur rue.

Crédit photo :Miss Marmelades
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

Que ce soit en visite chez des amis, lors d’un barbecue estival, dans un lunch au bureau ou sur une table pendant les Fêtes, les produits de Miss Marmelades ont toujours leur place et font des heureux.

Mais la plus heureuse, c’est Kristine Landry, fondatrice et propriétaire de Miss Marmelades, le nom de l’entreprise mais aussi son alter ego. L’histoire commence avec un jardin foisonnant, se transforme en passion pour les gelées, marmelades et conserves, et se poursuit en un projet d’affaires depuis 2011.

Production artisanale et petits lots

Kristine développe des recettes, surtout inspirées de ses propres récoltes. La gamme de produits de Miss Marmelades a beaucoup évolué avec le temps : confitures, gelées et marmelades ont d’abord participé à sa renommée et font partie des musts chez la clientèle, et la sauce barbecue, les moutardes les mélanges d’épices et les vinaigrettes se taillent aussi une place de choix, non seulement sur les tablettes des fournisseurs, mais aussi dans les garde-mangers des foodies. Est-ce que ça vous donne faim? Nous, oui.

Pas moins de 30 fournisseurs à travers le Québec distribuent les contenants griffés Miss Marmelades. Kristine insiste sur le fait que « chaque pot lui passe entre les mains » : la production artisanale et en petits lots est au cœur de la vision d’affaires de l’entrepreneure, qui tient à contrôler les ingrédients et leur fraîcheur. Tout est 100% naturel et ne contient aucun agent de conservation.

L’importance de l’achat local

Outre les points de vente, l’entreprise propose aussi un volet corporatif : les entreprises et organismes de tous genres sont invités à penser « cadeaux gourmands » pour leurs employés, leurs clients ou pour des événements spéciaux.

Kristine propose une sélection de coffrets-cadeaux gourmets 100% Outaouais, prend donc soin de soutenir les producteurs locaux et d’intégrer, en plus de ses propres produits, d’autres trouvailles artisanales de la région, pour le bonheur des destinataires. Kristine est heureuse de constater le succès de ce volet, qui confirme que l’importance de l’achat local est au cœur des préoccupations des entreprises.

Il faut dire que l’entrepreneure est outillée pour mettre en branle ce genre de projet. Ayant travaillé pendant plus de 20 ans en tourisme dans la région et étant co-fondatrice du Marché Vieux-Aylmer, on ressent tout le respect qu’elle porte envers les producteurs, et on comprend l’envie de faire régner un esprit de communauté entre ceux qui vouent leur quotidien à garnir les tablées des gens d’ici.

D’ailleurs, cette ambiance conviviale se répète à quelques reprises durant l’année pour Miss Marmelades, notamment à la Grande Galerie du Musée canadien de l’histoire et au marché de Noël Croquez l’Outaouais aux Promenades Gatineau.

Pignon sur rue

Mais le projet qui a pris le plus de place dernièrement pour Kristine et ses comparses (son conjoint et sa belle-mère!), c’est le déménagement de la cuisine de Miss Marmelades au 170, rue Saint-Antoine à Gatineau.

D’abord avec l’objectif de rendre plus confortable et pratique la production de recettes, l’idée s’est vite transformée en projet de boutique, pour permettre aux gens de venir magasiner en personne, ou encore d’utiliser l’endroit comme point de chute pour des achats faits en ligne.

Bien sûr, on y trouvera majoritairement les produits de Miss Marmelades, mais d’autres entreprises locales partageant la même vision que Kristine auront leur place en boutique. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour les gourmands de l’Outaouais urbain, les visiteurs occasionnels et les touristes!

L’ouverture officielle est prévue au courant de l’automne, le temps de peaufiner quelques derniers détails. En attendant, on peut quand même s’y rendre sur rendez-vous, ou comme Kristine aime dire à ses plus fidèles clients, « lorsque sa voiture est là »! Dans le cadre de cette nouvelle étape pour Miss Marmelades, l’équipe d’Outaouais d’abord souhaite à Kristine et son équipe beaucoup de succès!

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!

Martin Cousineau : Laser et Artisan — Focus entrepreneur·es — Polyvalent et minutieux

Crédit photo : Martin Cousineau
Texte : Les Filles Infographie pour Outaouais d’abord

« Quand j’étais tout petit, avec des clous, un marteau et des bouts de bois, je construisais déjà des choses qui se pouvaient! » a lancé Martin Cousineau, qui vit aujourd’hui de son talent. Autodidacte à 100 %, le travail du bois n’a que très peu de secrets pour lui et chacun des objets qu’il produit est d’une qualité remarquable.

Machiniste en hydraulique de métier, Martin a toujours trouvé du temps pour travailler le bois dans son sous-sol, aujourd’hui transformé en atelier. C’était, jusqu’à il y a deux ans, une occupation secondaire.

Dans la Vallée-de-la-Gatineau, il était déjà bien connu pour ses poivrières et planches à découper en bois aux aspects complètement uniques. Le gros de ses ventes se faisait dans le temps de Noël, ce qui lui convenait, puisqu’il était occupé tous les jours de la semaine de 7 à 16 h avec son emploi de machiniste.

Poivrière et planche à découper fabriquées par Martin, avec de multiples rayures de bois beiges, brunes et rouges.
La signature de Martin : ses poivrières et planches à découper.

Opportunité d’affaires

En 2019, Martin a voulu agrémenter une de ses créations en bois d’une gravure au laser et s’est aperçu que le service n’était pas disponible à proximité. Il n’en fallut pas plus pour qu’il se mette à lire sur le sujet, assez pour en avoir la piqûre et faire les démarches nécessaires pour obtenir sa propre machine de gravure au laser.

L’achat de celle-ci, d’une valeur de près de 40 000 $, représentait un pari hasardeux, mais Martin a vu en ce projet une opportunité d’affaires en or. Il n’a pas hésité à apprendre tous les rouages de cet imposant objet grâce à une formation avec un professionnel de la gravure à Montréal : « Je suis minutieux et je ne fais rien à moitié. Il n’était pas question que je ne comprenne pas chaque moindre détail du fonctionnement de ma machine! » a lancé celui qui, d’ordinaire, apprend tout par lui-même.

Bac de bois aux bord épais contenant une variété de condiments et une poignée en métal ressemblant à un marteau. Sur les côtés du bac sont gravés au laser les logos du Resto-Pub le Rabaska et de la marque Budweiser.
Un récipient sur mesure fabriqué pour le Resto-Pub le Rabaska de Maniwaki

Succès instantané

À la suite d’une courte période de pratique où il s’amusait à graver des logos ou des citations sur des verres de vin pour ses amis, les demandes se sont mises à entrer, surtout pour des verres à vin gravés à l’effigie de certains commerces ou restaurants. S’en sont suivies des commandes d’étiquettes en cuir, d’étampes et plus encore.

Mais ce qui est génial pour Martin, c’est de pouvoir joindre ses talents d’artisans à la gravure au laser, comme c’était prévu au départ : planches à découper, boules de Noël, porte-clés, boîtes, ouvre-bouteilles et même des urnes funéraires. Le tout en bois, complètement personnalisé et unique, à l’image des demandes de sa clientèle.

Les projets qu’il préfère et dont il est le plus fier jusqu’à présent? La magnifique murale en bois qui se trouve au kiosque touristique de la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau à Gracefield (un collage en bois qui représente la portion de l’Outaouais de Low jusqu’à Grand-Remous) et les trophées qu’il a confectionnés pour divers événements : le Rallye Perce-Neige, la Soirée reconnaissance de la MRCVG et le Gala de la Chambre de commerce de Maniwaki et la Vallée-de-la-Gatineau, pour ne nommer que ceux-là.

Se dépasser, c’est de famille!

Le projet d’affaires de Martin Cousineau l’oblige à se dépasser constamment. En bon autodidacte, il doit même se débrouiller en infographie pour certains projets de gravure. Si la machinerie qu’il utilise pour le bois ou pour la gravure brise, il essaie de comprendre le mécanisme par lui-même pour faire les réparations nécessaires : « J’ai choisi d’être mon propre patron pour être le plus autonome possible », a indiqué Martin.

D’ailleurs, sa fille de 10 ans, Charlie, a hérité du côté entrepreneur de son père. Baumes à lèvres, chandelles et bracelets ont entre autres été confectionnés à la main par le duo et sont vendus ponctuellement via les réseaux sociaux. Ces expériences sont un succès à tout coup.

À temps plein

La demande pour des projets de bois ou de gravure a rapidement été si dense que Martin a choisi d’abandonner son emploi de machiniste en 2021. Choix qu’il ne regrette absolument pas, puisqu’il peut désormais passer le plus clair de son temps dans son propre atelier. Cela lui permet également d’élargir son marché, notamment jusqu’en Abitibi et en Outaouais urbain.

Prendre de l’expansion fait effectivement partie de ses objectifs à court terme. Grâce à un futur site Web transactionnel, il pourra mieux gérer ses commandes et ses stocks, ce qui lui permettra aussi de passer plus de temps à la production plutôt qu’à la paperasse. Puisqu’il aime le contact avec la clientèle, il projette de participer à davantage de marchés de Noël, dont celui du Musée de l’histoire.

Martin souhaite aussi s’associer à des entreprises du domaine de l’événementiel afin de produire des items personnalisés pour des événements de tous genres : mariages, fêtes, galas, soirées. Il faut dire que les possibilités de projets sont infinies et que l’entrepreneur est toujours ouvert à la nouveauté!

Pour mieux découvrir Martin Cousineau ou pour passer une commande, on peut se rendre sur Facebook : Martin Cousineau Laser.

Murale en bois avec la forme de la MRC Vallée-de-la-Gatineau, comportant plusieurs noms d'agglomérations et photos de lieux.
La murale en bois collé représentant la MRCVG au kiosque touristique de Gracefield.

Choisir une entreprise locale a plus d’impact que vous l’imaginez. Ce geste contribue à la communauté à plus grande échelle, à l’essor de l’économie de lOutaouais et du Québec, mais surtout à la préservation de milliers d’emplois de Québécoises et Québécois. Lorsque vous achetez localement, vous redonnez à votre communauté et vous agissez concrètement pour notre collectivité. Que demander de mieux!